Le marché de l’immobilier de bureau en France connaît une situation difficile, en grande partie liée à la pandémie de COVID-19.
Selon Alexandre Mirlicourtois, directeur de la recherche chez Xerfi, la crise sanitaire a eu un impact important sur le marché des bureaux en France, et cela s’est également reflété en Loire-Atlantique. Les entreprises ont été contraintes de fermer certains sites, ou revoir considérablement les surfaces utilisées, de mettre en place le télétravail, ce qui a entraîné mathématiquement une baisse de la demande tant pour l’Utilisateur que l’Investisseur. Le rapport de JLL sur le marché de l’immobilier de bureau à Nantes, au quatrième trimestre 2020, confirme cette tendance.
Quelques chiffres Nantais :
- En 2020, ce sont 87.000m² de bureaux commercialisés, soit 30% de moins que l’année d’avant.
- Le taux de vacance des bureaux a augmenté, passant de 4,4 % en 2019 à 6,4 % en 2020.
- Les demandes s’orientent de plus en plus vers de l’ACQUISITION : 43% des surfaces commercialisées versus 22% en moyenne. Et la moitié des grandes signatures concernent des ventes- utilisateurs et notamment NANTES METROPOLE avec plus de 4.300m² et le département de LOIRE-ATLANTIQUE avec 3.800m².
- Tendance actuelle au niveau national – grandes agglos: 0,7 poste(s) de travail par salarié (source: XERFI) – Développement du flex office dont le principe est simple: L’utilisateur dispose d’un casier pour y loger son matériel, et doit donc vider lui-même son bureau quand il repart (« clean desk »). Dans ce nouveau mode d’organisation de l’espace de bureau, les salariés alternent entre télétravail et présentiel selon un rythme choisi ou imposé par l’entreprise.
La valeur locative (VL) nantaise constatée reste stable et comprise entre 195 et 200€ HTHC du m² par an dans le centre, et en périphérie plutôt 150€ HT HC du m² par an.
L’hypercentre – très prisé – offre une VL Moyenne de 180€ HTHC du m² par an alors que sur la périphérie, où les stocks sont plus nombreux, nous pouvons retenir 130€ pour les opportunités de seconde main notamment.
En conclusion, le marché de l’immobilier de bureau en Loire-Atlantique est confronté à des défis importants. Le taux de vacance a augmenté, mais certaines zones restent attractives pour les investisseurs et les grandes entreprises. Nous sommes sur un territoire qui reste très dynamique et séduit, en ville ou sur le secteur côtier (Nord et Sud Loire) malgré une contexte économique sensible; La projection future est incertaine tant il est difficile de prévoir l’impact à long terme de toutes les évolutions de marché, et des conséquences du Bail Vert (Décret Tertiaire – ses enjeux).
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